Informations
Famille Ϟ Une sœur jumelle, Shana Blackwood, qu'elle défendra bec et ongles. Et malheur à ceux qui oseront lui porter préjudice ! La vengeance est un plat qui se mange froid... Quant à ses frères Vipers... Et bien, ce sont ses frères, tout simplement. Et elle les défendra tout autant. Ils sont sa famille avec Aryan Turner faisant office de Père
Niveau de vie Ϟ Riche
Emploi et études Ϟ Agente Black Viper
Résidence Ϟ Newtown
Capacités
Pouvoirs Ϟ L'Evolved de Shasta émet des phéromones qui lui permettent de manipuler ses cibles qui lui obéissent au doigt et à l’œil
Améliorations Ϟ Pratiquement aucune si ce n'est des yeux qui lui permette de détecter les variations de chaleur des corps. Utile quand on veut savoir si les phéromones ont agi ou non
Atouts Ϟ C'est une manipulatrice. Sa force vient principalement de là et du fait qu'elle sait parfaitement jouer avec son corps pour obtenir ce qu'elle veut
Faiblesses Ϟ Physiquement, Shasta est sans doute l'une des plus faibles des Vipers. N'ayant pas été conçue pour ça, vous la verrez très rarement – sinon jamais - se battre au corps à corps ou avec des armes comme le font ses « frères » Blayne, Skylar et Wade. Même si elle sait se défendre un minimum.
Descrition mentale
Pour décrire le caractère de Shasta, il suffit de deux mots : séductrice et manipulatrice. Son plus grand plaisir, c'est de jouer avec les sens des hommes et à rendre les femmes jalouses. Voir ces messieurs perdre leurs moyens devant elle et ces dames enrager la fait abondamment rire. Pour obtenir ce qu'elle désire, elle n'hésite pas à se servir des atouts que la nature lui a offert. Loin d'être une femme superficielle, Shasta a un esprit fin et calculateur qui lui permet de manipuler les gens à sa guise. Elle se fait passer pour une femme fragile et innocente alors qu'en vérité... c'est une adorable vipère prête à sortir ses crocs et à fondre sur vous ! Et elle peut vite vous faire sentir son venin si vous venez à la contrarier. Madame est rancunière et ne pardonne pas facilement les offenses qu'on peut lui faire. N'essayez même pas de vous excusez auprès d'elle ! Elle ne vous écoutera pas. Autant parler à un mur. Shasta est également loyale mais uniquement envers ceux qu'elle juge en avoir le mérite. Et la liste est courte. Une liste uniquement composée de six noms : Aryan Turner, sa sœur jumelle Shana, Skylar Kenway, Blayne Weston, Wade Baxter et Tyndall Kane. Si par miracle vous avez gagné sa confiance et que vous la trahissez, vous ne la regagnerez jamais. Vous aurez juste droit à être inscrit sur une autre liste : celle des condamnés à mort ! Et n'espérez pas une mort rapide comme une lame de couteau en plein cœur ! Non, pas de ça avec elle. Elle vous fera souffrir et agoniser à petit feu avant de peut-être vous offrir le droit de mourir si vous la suppliez suffisamment. Une autre de ses caractéristique est son franc parler. Quand elle n'aime pas une chose, elle le dit. Elle en aime une autre, elle le dit. Elle vous déteste ? Elle le dira tout autant. Mais à condition qu'elle ne veuille pas se servir de vous, évidemment...
L'obscurité... Aucune fenêtre ne permettait de laisser entrer les rayons du soleil dans la pièce exiguë dépourvue de tout ameublement. Impossible de savoir si dehors était le jour ou la nuit. Seul le noir constant régnait en maître dans ce petit coin de cellule. Une affreuse odeur de renfermer mêlée à celle de l'urine et des excréments saturait l'atmosphère ambiante. Il aurait fallu aérer et vider le pot de chambre disposé dans un coin mais il n'y avait aucune fenêtre pour faire sortir cet engorgement nauséabond et personne n'était venu changer les toilettes improvisées.
Loin d'être humide, l'air était désagréablement sec au point d'irriter les narines et d'assécher les yeux. Au moins, on ne mourrait pas de froid et la chaleur n'était pas suffisamment importante pour vous faire suer à grosses gouttes.
Le dos appuyé contre le mur à nu et les jambes étendue sur toute leur longueur, Shasta comptait les minutes qui passaient comme une litanie. Un... deux... trois... quatre... Jusqu'à soixante. Puis rebelote. Un... deux... trois... quatre... cinq... six...
Depuis combien de temps était-elle enfermée dans cette geôle ? Des jours ? Des semaines ? Des mois ? Elle n'en savait fichtre rien. Elle avait beau compté, le temps s'était comme arrêté pour elle. Le seul moyen dont elle disposait pour voir passer les jours était l'arrivée des repas qu'on lui glissait à travers une trappe au pied de la porte. Jamais plus qu'une fois dans la journée et avec une ration juste suffisante pour rester en bonne santé. Au début de sa captivité, Shasta avait refusé de manger, voulant forcer ses ravisseurs à se montrer et en profiter pour filer. Mais la faim lui avait vite fait changer d'avis. A l'évidence, personne ne viendrait et on se fichait bien de son sort.
Les rares fois où quelqu'un était entré dans sa prison, c'était pour changer son pot de chambre. A savoir tous les... non pas jours mais semaines probablement. Et à chaque fois une personne différente qui n'avait pas daigné répondre aux questions indignées de la jeune femme.
Alors elle attendait... et attendait qu'on vienne de soit-même lui expliquer ce qu'on voulait d'elle. Non pas qu'elle ignora pourquoi elle se retrouvait dans cette galère. Au contraire...
Ça aurait dû être le plus gros coup qui soit... cambrioler une banque alliée à Pinxit Industrie ! Il paraissait même que le leader du Conglomérat y avait mis des fonds. Quoi de plus exaltant que de voler Pinxit Industrie ! Malgré les risques évident, Shasta et sa sœur jumelle, Shana, avaient sauté sur l'occasion. Et malheureusement, le plan avait lamentablement échoué...
Ce n'était pourtant pas la première fois que les sœurs Blackwood se lançaient dans le braquage non armé. Elles étaient douées dans ça. Ainsi que dans les détournements de fonds, les réseaux de blanchiments d'argent, la corruption et autres délits et fraudes. Quand on avait grandi et baigné dans la criminalité à col blanc, on ne pouvait qu'être les meilleurs ! Et les meilleures, Shasta et Shana l'étaient ! Leurs parents les avaient initiées depuis l'enfance, leur apprenant l'art de la manipulation, à monter des plans pour extorquer des fonds et tout ce qui concerne les affaires criminelles. Bien que morts dans un accident de voiture – était-ce vraiment un accident ? – les jumelles avaient repris le flambeau et gardé des contacts avec la mafia au point d'avoir à présent une jolie réputation au sein de la criminalité écossaise.
Et à présent, la voilà croupissant dans une geôle pour avoir tenter l'impossible... Elle ignorait ce qui avait foiré mais ça n'avait plus aucune importance. Tout ce qui comptait, c'était de connaître le sort de Shana. Où était-elle ? Moisissait-elle aussi dans une cellule sombre à l'air saturé ? Probablement. Au fond d'elle, elle sentait que sa jumelle subissait le même sort. Shasta aurait tant aimé la voir pour la rassurer. Ou plutôt l'inverse... Shana avait toujours été la plus forte des deux.
La porte s'ouvrit dans un grand bruit sinistre. Assaillit par la vive lumière, Shasta cligna des yeux. On venait sans doute vider son pot. Seulement, elle fut surprise de distinguer non plus une seule silhouette mais deux. Du peu qu'elle parvenait à apercevoir – la lumière de l'extérieur l'éblouissait – Shasta constata qu'il s'agissait de deux tas de muscles aux épaules larges et de taille imposantes.
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Tu veux commencer ? Demanda l'un deux à son camarade.
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Non à toi l'honneur. J'aime bien regardé.Il ne fallait pas être intelligent pour savoir ce qu'ils comptaient faire... Shasta se braqua. Elle allait lancer une réplique cinglante... mais elle se ravisa. Elle se contenta de suivre du regard l'homme qui s'approchait. Elle n'esquissa pas un mouvement quand il s'accroupit devant elle et lui prit le menton.
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Tu vas être bien sage, pas vrai, ma belle ? Susurra le colosse.
Shasta acquiesça d'un petit hochement de tête. Lentement, le violeur approcha son visage pour l'embrasser. Soudain, il hurla et mit une main sur son orbite sanguinolente tandis que Shasta tenait dans le creux de sa main un globe oculaire encore tout chaud.
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Essaie encore de me toucher, sale porc, et c'est ton autre œil que tu perdras ! cracha la jeune femme.
Sa voix était peut-être rauque pour avoir été silencieuse autant de temps mais la menace demeurait cassante.
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Espèce de salope ! beugla le compagnon du supplicier.
Il esquissa à peine une pas vers Shasta que cette dernière lui envoya son trophée. Il poussa un cri de dégoût en sautillant sur place pour éloigner loin de lui l'objet de sa répulsion. L’œil passa d'une de ses mains à l'autre tandis qu'il essayait de s'en débarrasser.
Mais c'est quoi cette tarlouze ? songa Shasta
Pendant ce temps, l'autre hurlait toujours comme un goret en essayant de contenir l'hémorragie de son orbite à présent vide.
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Tu vas me le payer, connasse ! Grognait-il en français entre deux plaintes.
Je vais te tuer !Son « petit ami », qui avait enfin réussi à lâcher l’œil, vint à sa rescousse. Son poing vint violemment frapper la tempe de Shasta. La dernière image qu'elle vit fut le visage déformé par la fureur de son ravisseur avant qu'un voile noir ne s'abatte sur elle.
Ses paupières étaient lourdes. Elle tenta de les ouvrir mais ce fut qu'au prix d'un gros effort qu'elle y parvint. La luminosité ambiante l'éblouit et elle dût cligner plusieurs fois des yeux pour s'accoutumer. Cependant, ce fort éclairage – surtout après un si long séjour dans le noir – lui fit mal, faisant perler des larmes entre ses cils. Shasta voulut les essuyer mais quand elle bougea, force fut de constater que ses poignets étaient entravés. Une seconde fois, elle papillonna avec ses yeux afin de voir où elle se trouvait.
Tout était stérilement blanc. Le sol, les murs ainsi que le peu de mobilier présent avaient les couleurs aseptisées d'un hôpital. Elle-même reposait sur un lit dont les draps blanc s'harmonisaient avec les teintes de la pièce.
Avec difficulté, elle s'appuya sur les coudes, les lanières en cuir clair attachées au lit l'empêchant de se redresser totalement. Ses chevilles étaient également maintenues par d'autres lanières. Une grande vitre lui faisait face. Un peu comme dans les salles d'interrogatoire des films de policier. On ne voyait rien de son côté de la vitre. En revanche, ceux de l'autre côté pouvait profiter de tout ce qui se passait.
Où est-ce qu'elle se trouvait ?
On l'avait lavée, apparemment. Ses cheveux avaient été brossés et on l'avait vêtue d'une chemise de nuit... blanche aussi. Par qui ? Certainement pas par des gens avec de bonnes intentions à son égard sinon on ne l'aurait pas clouée au lit comme une vulgaire prisonnière.
Shasta se rallongea et testa la solidité des lanières. Elles étaient bien serrées... Impossible d'essayer de se frayer un chemin avec sa main pour se libérer. Elle ne gagnerait qu'à s'écorcher la peau.
La porte s'ouvrit, laissant passage à un homme plutôt grand, chauve et ventru. Shasta le détesta dès que ses yeux se posèrent sur lui. Il y avait quelque chose de malsain qui lui fit froid dans le dos.
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Bonjour, mademoiselle Blackwood, salua-t-il en fermant derrière lui.
Il avait une voix calme, presque douce, mais qui n'avait rien de rassurant.
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Qui êtes-vous? demanda Shasta, méfiante.
Et où suis-je ? Qu'est-ce que vous me voulez ? -
Je suis le docteur O'brien. Quant à l'endroit où vous vous trouvez, ça n'a aucune importance. Ce qui est important, c'est où nous voulons vous conduire-
Je vous demande pardon… ?-
Vous comprendrez en temps voulu. Il prit une chaise et s'installa près de la jeune femme d'une manière si professionnelle que ça en rendait mal à l'aise.
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Qu'est-ce que vous me voulez ? répéta Shasta.
Et où est ma sœur ? Où est Shana ?-
Votre sœur va bien, ne vous en faites pas. Nous nous occupons d'elle comme nous le faisons avec vous.-
J'exige de la voir...-
Bientôt, vous le pourrez. Je vous en donne ma parole. -
Du vent... Je veux la voir. Tout de suite !Soudain, une onde électrique la traversa à partir de ses poignets et ses chevilles. Shasta ne put retenir un cri douleur alors que tout son corps se tendait. Puis, cela s'arrêta aussi vite que c'était arrivé.
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Ne m'obligez pas à vous grondez comme une enfant, mademoiselle Blackwood, fit O'brien, totalement serein.
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Espèce de... Une gifle cuisante et irritante la coupa dans son élan.
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Dois-je sévir ?-
Allez vous faire foutre !Nouvelle gifle. Plus forte que la précédente. Elle le foudroya du regard.
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Mais qu'est-ce que vous me voulez, à la fin ? Insista-t-elle avec rage.
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Nous voulons simplement faire de vous une femme parfaite. Vous et votre sœur avez du potentiel et Aryan Turner récompense toujours ceux qui le méritent. Et je suis chargé de développer votre talent.Shasta se tut quelques secondes. Il parlait sérieusement ? Puis elle partit dans un grand rire nerveux.
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Développer mon talent, dit-elle.
Ça sonne tellement creux, votre histoire ! Vous me faites miroiter de jolies choses pour cacher les horreurs que vous comptez me faire, à moi et ma sœur, c'est ça ?-
En aucune façon. Nous allons vous éduquer comme on éduque un enfant. Nous ne vous voulons aucun mal, Shasta. Vous et votre sœur serez nos filles prodiges. Nous allons vous guider dans ce but. Et quand vous serez prête, votre père aura la joie d'accueillir les deux merveilleuses enfants que vous serez devenues.Le plus effrayant était qu'il pensait réellement ce qu'il disait. Il semblait dur comme fer à ces sornettes.
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Vous ne serez jamais mon père... lâcha-t-elle.
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Oh, non non, en effet. Je n'ai pas cette prétention. Je parle de votre véritable père : Aryan Turner.Les jours passaient. Shasta restait dans cette chambre, totalement déconnectée du monde, sa solitude seulement entrecoupée par les venues d'O'brien. Il lui rendait visite par intervalle régulier. Souvent, pendant des semaines, il la laissait seule dans sa chambre trop blanche et sans fenêtre. Elle avait vite deviné ce qu'on allait faire d'elle. On allait lui imposer des améliorations. Quels genres ? Elle ne savait fichtre rien. En soit, elle n'y était pas contre mais elle savait ce qu'on allait exiger d'elle. Elle l'avait compris malgré les grands discours d'O'Brien qu'elle détestait. On allait faire d'elle une esclave d'Aryan Turner.
Etrangement, on ne l'embêtait pas. On la traitait presque comme une invitée ou une chose précieuse qu'il fallait préserver. Cependant, Shasta ne se faisait pas d'illusions : elle était bien une prisonnière. Elle attendait que les jours passent jusqu'au moment où on déciderait de lui faire ses implants. Elle ne pouvait pas fuir. On l'avait suffisamment affaibli pour ça.
Enfin, le jour fatidique arriva. O'brien vint la chercher avec des infirmières et d'autres personnes. Des médecins sans doute. Shasta ne se débattit pas, acceptant son sort. A quoi bon ? Elle était attachée, affaiblie et ils étaient plusieurs et avec toutes leurs capacités physiques. Elle se laissa emmener dans la salle d'opération et le lendemain, ses pupilles pouvaient voir les variations de chaleur,son corps tout entier pouvait émettre des phéromones selon sa volonté et on l'avait stérilisée. Mais il n'y avait pas que ça. On avait effacé une partie de sa mémoire. Elle avait oublié avoir tenté de braquer la banque de Pinxit Industrie. Elle se souvenait avoir eu des liens avec les affaires criminels mais ça restait très flou. Ses parents ? Elle ignorait qui ils étaient. En revanche, elle savait qui lui faisait office de père : Aryan Turner. Elle resta encore quelques semaines en France afin de s'habituer et de maîtriser ses améliorations et surtout pour se remettre de ses faiblesses physiques. On lui imposa des exercices pour reprendre un peu de poids et se remuscler. Puis on la conduisit auprès d'Aryan, à Edimbourg, où elle retrouva sa sœur et fit la connaissance de ses frères.