C’est l’asile des monstres, disent les mauvaises langues. Un ramassis d’abominations à la botte du Conglomérat. Il y a du vrai et du faux. Le Clan regroupe des faës d’engeances diverses et aux histoires variées. Cela dit, ce sont essentiellement des êtres que la magie a malmené. Difformes, monstrueux, ils impressionnent et terrifient. Les faës des deux cours les ayant vivement rejetés, ils se sont rassemblés et rebellés. Cette rébellion a engendré le fameux Clan des os, un groupe unique que dirige Skoll Grande-Lame, un vieux troll traditionnaliste.

S’ils sont assimilés aux faës, les trolls se considèrent comme une race inédite. A l’image de leur laideur, leur force brute est grande, formidable. Cela fait d’eux les créatures humanoïdes les plus fortes physiquement. Leur endurance est extraordinaire. Ils résistent à la douleur et, à moins de subir quantité de dégâts, il est impossible de les mettre à terre. Leur capacité nommée berserk augmente leur brutalité en fonction de leur colère.
Les trolls sont totalement imperméables à la magie. Ils ne la voient pas ; n’y comprennent rien et refusent de la comprendre. Cette particularité, ajoutée à leur grande différence physique, a contribué à leur rejet de la communauté faë. D’autres y ont trouvé profit (voir infra).

Les Orks sont les ingénieurs de la Cour des Os. Physiquement, ils sont plus petits et vilains que les trolls, et sont souvent affublés de gadgets de toutes sortes (lunettes ou monocles bizarres, casques insensés…). Contrairement aux trolls, ils sont capables de pratiquer une forme de magie tout à fait particulière : on l’appelle la Magica Ingenium. Les Orks créent des armes et des gadgets à partir de tout et de rien, résidus d’augmentés ou vieilleries de grenier…et à partir du moment où ils sont persuadés que ça marche, eh bien, ça marche ! Exemple : un ingénieur Ork crée un fusil révolutionnaire capable d’envoyer des arcs électriques. Quand l’Ork l’utilise, il fonctionne tout à fait normalement, mais quand il le tend à son copain troll…tout à coup, l’objet devient inerte. Et le troll, en regardant à l’intérieur de l’arme, découvre un amas de fils dénué de sens. C’est ainsi que fonctionne la Magica Ingenium : c’est la magie des Orks pour les Orks. Tant qu’un Ork contrôle un de ses gadgets et est persuadé de son fonctionnement, il fonctionnera.

Il est improbable de croiser un troll dans un quartier chic de la renommée d’Oldtown. A moins de se voiler la face grâce à un Glamour, ils inspirent une telle répulsion aux passants que les agents des forces de l’ordre les enjoignent bien vite à regagner des lieux plus appropriés. De toute façon, ils n’ont pas les moyens d’y vivre. Car si le Conglomérat les a bien accueillis, il les paie une misère, les condamnant à vivre dans des masures de Sighthill. Ceux qui ne sont pas à la sa solde exercent en général des activités discutables, voire criminelles : mercenaires, gardes du corps, dealers, vendeurs du marché noir…

Dans la mesure où ces créatures-là n’exercent aucune forme de magie et n’en subissent les effets, nombre d’entre elles se sont réfugiée là où les vrais faës n’iront jamais de leur gré : chez Pinxit Industries. Une provocation éhontée. Le grand industriel voyant en elles une occasion rêvée de montrer au monde la capacité de l’Homme à s’allier aux mutants, il les a accueillies, leur a confié des tâches…s’est servie d’eux. On envoie en général les trolls garder les camps de redressement. Ils y côtoient des humains augmentés, des molosses malpolis qui ne mâchent pas leurs mots. Souvent la tension monte, des bagarres éclatent…et des pièces détachées sont renvoyées aux entrepôts.