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 Et pendant ce temps là à Sighthill (Hetienne Faraday)

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Humain
Sid Farlan
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Sid Farlan

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MessageSujet: Et pendant ce temps là à Sighthill (Hetienne Faraday)   Et pendant ce temps là à Sighthill (Hetienne Faraday) EmptyMar 20 Oct - 9:45




Encore un boulot de gros bras, encore un boulot à la petite semaine, mais de toute façon : pas le choix. Sid Farlan s'étira, marre de tout ça. Servir d'agent de sécu pour le Chop Lab : ennui mortel, servir de videur ou de gros bras pour dissuader les voleurs et calmer les cobayes : coma léger. Ils avaient un coin pour les cobayes dans leur foutus labo hangar aux multiples pièces. La plupart étaient des camés ramassés au passage. Leur coin c'était des bat-flanc sur le plancher. Avec des rigoles à pisse et des seaux à merde. Murs pour contenir les pets. Des camés en quantités, des envapés en orbite. Lorsqu'il fallait en ramassait un pour l'amener dans un labo de test, Sid devait les enjamber et éviter de marcher sur un étron. De tous les endroits expérimentaux, c'était surtout le labo de chimie que Sid avait vu : des réchauds, des cuves, des barils métalliques, des vases à bec, des bouilloires, des casseroles, des étagères. Des pots à moutardes dans lesquels on avait scotché des étiquettes. Des filtres à café, des sacs de chaux, des pompes aspirantes, des tubes à essais. Le local sentait mauvais, les agents caustiques se déposaient, de la poussière de chaux en pagaille. Sans son implant facial, Sid aurait éternué comme tout le monde. Farlan essayait de scruter les étagères pour voir les étiquettes, mais il était incapable de les déchiffrer comme il ne savait pas lire : chloroforme, ammoniaque, sels de sulfate, acide chlorhydrique, anhydride acétique. Une fois il avait laissé un cobaye sans surveillance, l'abruti avait ouvert les bocaux et humé les mixtures avant de palper les poudres.

Amenez les cobayes dans tel ou tel labo du hangar était la pire corvée. Il fallait longer les rangées de lit, éviter de donner des coups de pieds dans les seaux à pisse. Les camés avaient tendances à lancer des ruades en se recroquevillant. Ils avaient des traces de piqûres partout sur les bras et les jambes. Des traces anciennes, des traces de tests. Une fois, Sid était tombé sur un cobaye investit par les rats. Les rats lui rongeaient l'entrejambe, les rats lapaient de la merde liquide, les rats surfaient sur le plancher. Parfois pour ne pas perdre de temps, un des chimistes testaient ses mixtures sur 8 cobayes à la fois. Sid devait les soutenir pour les faire entrer dans le labo. Ils sentaient mauvais et puaient encore plus fort que l'ammoniaque. Le savant fou fit chauffer 8 doses et remplit 8 seringues. Deux camés partirent en courant, 4 camés sourirent. 2 camés firent saillirent leurs veines. Sid serra leur garrot, le savant fou injecta sa dose. Ils se raidirent, ils tremblèrent, leurs pupilles se contractèrent. Leurs pupilles se réduisirent à un trou d'épingle. Ils hochèrent la tête et titubèrent. Ils vomirent violemment. Ils aspergèrent l'évier. Ils se ramollirent et se zombifièrent. Ils tombèrent à plat sur le plancher. Ils perdirent connaissance. Sid empoigna les 6 autres. Il les prépara énergiquement. Il fit saillir leurs veines. Il serra les garrots, le savant fou les piqua tous à la suite. Ils se raidirent, tremblèrent, aspergèrent l'évier et vacillaient. Ils se cognèrent les uns aux autres. Le labo puait le crésyl, Sid en avait marre, il décampa. Direction les autres labos, ça serait peut-être moins sordide, ça serait peut-être plus gratifiant. Marre de e boulot.
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Humain
Hetienne Faraday
Je voudrais bien jeter un œil, mais j'ai pas de cadavre disponible...
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Hetienne Faraday

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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps là à Sighthill (Hetienne Faraday)   Et pendant ce temps là à Sighthill (Hetienne Faraday) EmptySam 24 Oct - 12:03

Hetty avait eu une vie avant le Chop. Elle se levait tous les matins dans son petit appartement, faisait ses exercices de yoga, comme à son habitude, pauvre tentative de calmer ses nerfs toujours tendus et sa tendance à s'emporter un peu trop vite, s'habillait (mal) et se rendait jusqu'à AMPLib. Et là, après avoir revêtu sa blouse, c'était toujours la même routine. Un clochard inconnu qui lui racontait une vie qu'elle ne comprenait que trop bien, un chirurgien faux-cul qui hochait la tête et signait les papiers qui feraient qu'il recevrait un implant au rabais. Direction la salle d'opération propre pleine de faux sourire et de pitié affichée, dans cette oeuvre de charité pourrie jusqu'à l'os. C'était le problème, en fait. La routine était telle qu'elle avait fini par s'emmerder dans ce cadre qui aurait pu paraître idyllique. On prenait les rebuts, à AMPLib. Que ce soit les patients ou les chirurgiens. Ils étaient tous des charités mal dissimulées. Une chose entraînant l'autre...

Ce qui avait changé sa routine. Maintenant, tous les matins, elle jonglait entre ses exercices de yoga et ses huit cafés, avant d'enfiler une tenue moche et confortable, et de courir jusqu'ici. Où elle mettait probablement la seule blouse propre de l'endroit (elle la remmenait chez elle pour la laver), et de poser le bout de ses baskets de labo dans sa salle d'opération. Elle n'avait jamais été maniaque, mais la merde la dégoûtait. Si tout n'était pas absolument sans tache, elle faisait le nécessaire pour stériliser rudimentairement ses outils. Parce que quand ils survivaient, eh ben... Ils survivaient, quoi. Ceux qui mouraient sur la table exigeaient qu'elle les découpe, nettoie les implants et recommence. Plus de fric pour le Lab, mais beaucoup de temps perdu pour elle. Et elle avait un des meilleurs taux de survie. Elle n'en était pas spécialement fière, mais elle savait qu'elle faisait bien son boulot.

Le fait était qu'elle s'ennuyait beaucoup moins depuis le Lab. Parce que parfois, elle était obligée d'amputer un membre pourrissant avant de rajouter le nouveau, et aucun connard ne venait raconter sa vie. Ils criaient beaucoup et c'était tout. Raison pour laquelle elle travaillait avec des bouchons d'oreille. Pas de musique, et rien d'électronique. Elle avait tendance à déraper. Foutue technomancie. Ce jour-là, donc, un comme les autres, elle s'était retrouvée avec un type sur sa table. Rien de grave, un multi-récidiviste. Quatre fois et toujours accro. Les yeux, cette fois. Plus délicat, parce qu'il fallait ouvrir le crâne, et que s'il bougeait, eh bien... On s'en sort moins bien avec un coup de scalpel dans le cerveau, apparemment. Elle l'avait donc attaché, évidemment. Le seul souci du Lab. Pas assez de fric pour les anesthésiants. Elle avait commencé, et il s'était débattu. Trop augmenté pour elle. Raison pour laquelle elle se retrouvait à ouvrir la porte de la salle d'opération sans regarder où elle allait, l'arcade ouverte, ses cheveux cendrés en bataille, et un bleu énorme fleurissant sur sa pommette.

La bouffée de produits chimique rencontra violemment les odeurs les moins agréables du reste du Chop alors qu'elle rentrait dans un type. Elle leva la tête vers lui malgré son mètre quatre-vingts. Une fraction de seconde avant que le type, les liens toujours accrochés aux poignets mais pendant lamentablement, le crâne à moitié ouvert, ne se précipite vers eux en courant. Un soupir lui échappa. Elle n'avait jamais été très douée pour exprimer la peur qui la glaçait à cet instant. Quand elle avait froid, il fallait qu'elle réchauffe l'atmosphère. La colère était une bonne échappatoire.

"Il va me saloper le labo cette enflure. Eh, dégage de là, connard! Si tu voulais pas d'implant, fallait pas venir au Chop!"

Elle se décolla du géant dans lequel elle était rentrée. Sans s'excuser, bien sûr. Pas vraiment sa tasse de thé. Elle allait retourner dans le labo. Tant pis, elle le laisserait pas faire. Enfin... Elle n'était qu'humaine.
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